20 Oct LA PUBLICITE PAPIER PLUS VERTUEUSE QUE LE NUMERIQUE
Une étude révèle que les supports de communication papier ont un impact environnemental plus favorable que leur équivalent numérique.
La Poste vient de dévoiler, jeudi 15 octobre, les résultats de son étude « Pour une communication responsable », menée avec le cabinet Quantis. Dans le cadre de son engagement dans la transition écologique, l’entreprise tenait à comparer l’impact environnemental des supports de communication papier face à leur équivalent numérique. Et les résultats de cette étude sont plutôt éloquents : dans de nombreux cas de figure, le support papier est moins polluant que son pendant numérique.
Ainsi, cinq scénarios ont été étudiés par Quantis. Le premier concerne les publicités pour une marque automobile. Le papier (mail couleur envoyé par courrier) est dans ce cas-là plus favorable que le numérique (emailing publicitaire) pour 13 indicateurs environnementaux sur 16, notamment sur l’appauvrissement de la couche d’ozone, sur l’acidification des océans et sur les ressources fossiles utilisées.
Un deuxième scénario concerne les prospectus pour une chaîne de restauration. Le papier (flyer distribué en boîte aux lettres) est incontestablement plus favorable que le numérique (vidéo publicitaire sur les réseaux sociaux) sur 15 indicateurs environnementaux sur 16. Le scénario suivant s’est intéressé à la promotion d’une enseigne de distribution. Là encore, le catalogue papier envoyé par courrier est plus favorable à l’environnement que l’utilisation d’une application mobile à partir de l’envoi d’un emailing intégrant une vidéo promotionnelle. Concernant le scénario suivant, la facture d’électricité, le papier est légèrement plus favorable que le numérique pour neuf indicateurs environnementaux sur 16, notamment l’utilisation de ressources fossiles, le changement climatique ou encore l’acidification.
Le dernier scénario étudié : le catalogue d’une marque de mobilier. Là, en revanche, le papier (catalogue envoyé par courrier) n’est pas plus favorable à l’environnement que le numérique (e-shop + emailing). Seuls quatre indicateurs sur 16 lui sont favorables : la toxicité humaine non-cancérigène, les radiations ionisantes, l’eutrophisation de l’eau douce et l’utilisation de ressources minérales.
Parmi les solutions évoquées pour réduire l’impact écologique de la publicité papier : améliorer le ciblage des campagnes, opter pour des encres biosourcées ou végétales ou encore préférer des références recyclées ou labellisées FSC et PEFC. Quant aux publicités numériques, l’étude de Quantis recommande une optimisation de l’hébergement, la réduction du poids des documents, ainsi que la limitation des flux de données. La Poste espère que ces conclusions lèveront les a priori et permettront aux entreprises d’être mieux éclairées dans leurs choix.
© CAPITAL – Article de Claire Domenech du 16/10/2020.